Des faits marquants, il n’en a pas manqué au Sénégal en 2024. Que ce soit en politique, en société, en sport, ou encore dans le secteur des médias, 2024 n’a pas du tout été de tout repos au Sénégal. Des profondes crises politico-sociales à l’élimination du tenant du titre à la Can en passant par le double meurtre qui a défrayé la chronique, l’actualité sénégalaise a été bouillante. 2024 prend fin et Seneweb revient sur les faits qui ont marqué l’année…
Politique
Report de l’élection présidentielle
2024 a bien secoué le champ politique sénégalais. « L’îlot de stabilité politique » dans la sous-région ouest africaine a connu une situation inédite depuis son indépendance. Le 3 février, une adresse à la nation délivrée par Macky Sall alors président de la République informe les sénégalais d’un report de l’élection présidentielle à quelques heures du démarrage de la campagne électorale. Une annonce qui crée une onde de choc et provoque une vague de manifestations violentes sur presque tout le territoire national. Plusieurs morts ont été décomptés lors de ces manifestations spontanées notamment dans les régions de Dakar et Ziguinchor et des violences policières ont été dénoncées.
L’opposition appelle à une « désobéissance civile » afin de rétablir une légalité constitutionnelle. 13 jours plus tard, le Conseil Constitutionnel annule le décret n 2024-106 du 03 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l'élection présidentielle du 25 février 2024 et invite les autorités à fixer une date pour l’élection présidentielle « dans les meilleurs délais ». Le scrutin se tient finalement le 24 mars 2024.
Adoption de la loi d’amnistie
La 14ème législature a bien marqué son empreinte dans l’histoire politique sénégalaise. Elle est une des législatures qui ont voté une loi d’amnistie au Sénégal. Mercredi 6 mars 2024, après de vifs débats au sein de l’hémicycle, 94 sur 165 parlementaires valident le projet de loi d’amnistie portant sur « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ». Un vote qui n’a pas fait l’unanimité ni au sein de la classe politique, ni au sein de la société civile et qui fait d'ailleurs toujours objet de débats dans l’environnement politico- médiatique du pays.
Libération de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko
L’une des soirées les plus marquantes de l’année 2024. Debout dans une voiture, écharpe aux couleurs du Sénégal autour du cou et les bras en signe de victoire, entouré d’une foule criant de joie… c’est la première image de Bassirou Diomaye Faye qui vient à l’esprit référant à sa libération et à celle de son mentor Ousmane Sonko dans la soirée du 15 mars 2024. Celui qui avait passé 11 mois en prison pour outrage à magistrat, diffamation et diffusion de fausses nouvelles et qui était candidat à la Présidentielle vient de bénéficier de la loi d’amnistie avec le principal opposant d’alors, Ousmane Sonko qui lui avait été emprisonné en fin juillet 2023 pour, entre autres chefs d’accusations, appel à l’insurrection.
L’élection de Bassirou Diomaye Faye
De la prison du Cap Manuel au Palais de la République, c’est ce qu’a réservé 2024 à Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal. Étant inéligible, Ousmane Sonko a désigné l’ex secrétaire général de Pastef comme « plan B » lors de l’élection présidentielle. Un choix approuvé par l’électorat sénégalais, puisque le 24 mars 2024, les Sénégalais élisent, au premier tour, à plus de 54% le plus jeune président de la République de l’histoire du pays, après seulement 10 jours de campagne électorale. À 44 ans, le successeur de Macky Sall est installé dans ses nouvelles avec son mentor Ousmane Sonko qui conduit l’action gouvernementale étant nommé Premier ministre.
Société
Ces faits de société qui ont suivi la cadence de 2024
Suivant le rythme de l’année 2024 qui tire à sa fin, des faits ont secoué la chronique. L’affaire Abdou Aziz Dabala et Boubacar Gano ou le double meurtre qui a secoué Pikine et le pays tout entier en fait partie. Le 21 août 2024, un peu plus après minuit, l'information sur leur mort a été rendue publique. Des enquêteurs sur mesure, taillés pour l'occasion, allaient de piste en piste. Mais la vraie enquête ne tarde pas à lever les énigmes. Au moins sept suspects sont envoyés en prison dont l’amie la plus proche, Nabou Leye. Le présumé auteur du double meurtre a été appréhendé par les éléments de la Brigade spéciale de Touba dans la nuit du magal. Mamadou Lamine Diao dit Modou Lo passe aux aveux selon l'enquête préliminaire. Nabou Leye a bénéficié d’une liberté provisoire. Une mesure pas appréciée par la famille et les proches des victimes. Aujourd’hui, l’affaire est pendante en justice, mais plus important ce fait qui a marqué 2024, va se poursuivre en 2025.
Dieynaba Sangharé et le docteur Alioune Badara Mbacké
Une autre affaire sous trame de violences conjugales. Dieynaba Sangharé, 25 ans, était en prison après avoir menacé son mari violent de diffuser des vidéos intimes. Très vite, les associations de femmes se saisiront de l’affaire pour dénoncer une histoire mal racontée qui vaut à une femme battue et maltraitée par l’homme qui était son époux, sa liberté. Dieynaba porte plainte contre son mari et décrit des violences brutales. Dieynaba sera en prison pour trois mois. Le docteur accusé de coups et blessures volontaires sur la personne de son ex épouse, Dieynaba Sangaré, ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours, a été condamné, à une peine de prison de 45 jours ferme et une amende d’un million de francs CFA pour voie de fait et complicité.
Crue du Sénégal: Un sinistre au bilan lourd
Les crues du fleuve ont aussi secoué le Sénégal en 2024. Une situation que ces populations n’avaient plus connue depuis la fin des années 1950. Des milliers d’hectares de champs ont été ravagés et plus de 80 villages impactés dans les régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda. La plupart des sinistrés sont relogés dans des camps de fortune. Selon le dernier bilan publié par le gouvernement, au 18 octobre 2024, les crues ont entraîné l’inondation de plus de 44 sites dans la région de Matam et de 51 villages dans la région de Saint-Louis. Les départements de Tambacounda et de Bakel sont également gravement impactés. « Au total, 774 ménages, soit environ 55 600 personnes, ont été directement touchés par cette situation alarmante, et 1 002 hectares de champs ont été submergés, avec un impact significatif sur les cultures de piment (49,19 %), de riz (21,59 %) et de maïs (10,56 %) ». Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué une visite le 19 octobre à Bakel pour exprimer sa solidarité envers les populations. À noter que Ousmane Sonko, a déclaré lors d’un direct sur facebook que l’État du Sénégal va débloquer 8 milliards de francs CFA.
2024, l’année de la première greffe rénale au Sénégal
La collaboration entre l’hôpital militaire de Ouakam et le CHU Le Dantec de Dakar, tous deux appuyés par des spécialistes turcs, a permis de réaliser les trois premières transplantations rénales au Sénégal les 26 et 27 novembre. Des opérations inédites suivies avec la plus grande attention par les malades rénaux du pays en 2024 au Sénégal. Une année pendant laquelle la santé aura connu des prouesses parce que la greffe de la cornée suivra. Il faut noter qu’au Sénégal, l’insuffisance rénale touche environ 5 % de la population et constitue plus largement un fardeau financier.
Médias
2024, une année sombre pour la presse
L’agression de Maïmouna Ndour Faye
Le 29 février 2024, les sénégalais, notamment les journalistes sont sous le choc. L’indignation est totale. Dans la nuit du 28 au 29 février, la journaliste et directrice de la chaîne de télévision 7tv, Maïmouna Ndour Faye est sauvagement agressée au couteau près de son domicile à Dakar. C’était en période de crise politique liée au report de la présidentielle. L'ensemble des médias sénégalais et la classe politique condamnent l'agression qui a été qualifiée « d’acte barbare injustifiable » par le quotidien national ''Le Soleil''. Des organisations de la société civile condamnent également l’acte et exigent un renforcement des mesures de sécurité pour les journalistes.
Suspension de parution des quotidiens Stades et Sunu Lamb
Début août, Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), par ailleurs directeur de publication annonce à travers un communiqué, la suspension de parution sur support papier des quotidiens sportifs ''Stades'' et ''Sunu Lamb''. Créés respectivement en janvier 2003 et décembre 2004, ''Stades'' et ''Sunu Lamb'' ont été les pionniers des quotidiens sportifs de l’histoire de la presse sénégalaise. Cette suspension, selon Mamadou Ibra Kane, causée par une crise économique et sociale que vivent les entreprises de presse, a mis au chômage une vingtaine de journalistes.
Régulation du secteur des médias
Le ministre de la Communication, des Télécommunication et de l’Économie numérique, Alioune Sall a publié au matin du 3 décembre une liste des médias reconnus par le gouvernement. À la surprise générale, il a été noté l'absence sur cette liste dite provisoire de plusieurs entités qui pèsent sur l'échiquier médiatique sénégalais. Les chaînes de télévision Sen Tv du groupe D Média de Bougane Gueye Dany, 7 Tv de Maïmouna Ndour Faye et le journal Le Quotidien du groupe Avenir Communication de Madiambal Diagne ne figurent pas sur cette liste. Une publication « unilatérale » que n’a pas vu de bon œil le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal qui a dénoncé une entrave à la liberté de la presse.
SPORT
Coupe d’Afrique à la Côte d’Ivoire une grosse déception pour le Sénégal
Tenant du titre, le Sénégal s’incline face à la Côte d'Ivoire (1-1, 4-5 tab), en 8e de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, le 29 janvier. Les lions de la Téranga s'étaient qualifiés en terminant à la première place du groupe (C) lors de la première phase, réalisant un parcours sans faute : 3 matches, 3 victoires acquises face à la Gambie, au Cameroun et à la Guinée. Une élimination vécue comme un camouflet tant les lions étaient les grands favoris de la compétition..
Aliou Cissé licencié
Après près d’une décennie à la tête de l’équipe nationale de football du Sénégal, Aliou Cissé a été démis de ses fonctions. Bien que le contrat de Aliou cissé ait expiré en Août , il est resté en poste pour les premiers matchs de qualifications pour l’Afrique en septembre en ayant obtenu quatre points en deux matchs. Cissé, qui a conduit le Sénégal au premier titre de l'histoire de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en février 2022, a été remercié après près d'une décennie à la tête de l'équipe. Pendant son mandat, le Sénégal a également été finaliste de la CAN 2019 et a participé à deux Coupes du monde de la Fifa. Depuis le début de l'année dernière, le technicien de 48 ans n'a perdu aucun match en compétition, si ce n'est aux tirs au but. Aliou Cissé a permis au Sénégal de remporter le trophée continental.
À travers un communiqué, la fédération a annoncé la fin de sa collaboration avec Aliou Cissé pour tourner la page. Une décision surprenante puisque Cissé avait déjà donné sa liste pour les éliminatoires de la CAN 2025 contre le Malawi (11 et 15 octobre ). Le même communiqué invoque des motifs : la non atteinte des objectifs assignés dans le cadre de l'avenant du 07 novembre 2022 arrivé à terme le 31 Août 2024 (victoire à la CAN 2023 et qualification en quart de finale à la coupe du monde 2022), la régression de l’ équipe nationale au classement FIFA et le risque de désaffection entre notre sélection nationale et les sénégalais en général.
8 Commentaires
Monsieur Plus
il y a 3 jours (11:23 AM)Diop Sénégal
il y a 3 jours (13:07 PM)Hé!
il y a 3 jours (13:58 PM)Hé!
il y a 3 jours (13:58 PM)Hé!
il y a 3 jours (13:58 PM)Hé!
il y a 3 jours (13:58 PM)Reply_author
il y a 3 jours (15:52 PM)Reply_author
il y a 3 jours (15:56 PM)Deug
il y a 3 jours (11:25 AM)Reply_author
il y a 3 jours (15:54 PM)profession marabout ay tapaé la sama mame sama mame dafa doye
J’attends que vous supprimez mon commentaire !!!!
Reply_author
il y a 3 jours (11:27 AM)Hé!
il y a 3 jours (13:08 PM)Moussa
il y a 3 jours (12:02 PM)Vérité
il y a 3 jours (13:27 PM)Adama
il y a 3 jours (14:40 PM)As
il y a 3 jours (15:30 PM)Prenez soin de corriger ou faire corriger les ERREURS MONUMENTALES (FAUTES GRAVES) que fait votre soit Présentateur ISLAMIQUE MADJIAMA DIAGNE .
La CHARIHA nest pas seulement le BON SENS mais essentiellement le TEXTE . Vous être entrain de pervertir les GENS avec les interprétations de ce Monsieur. Y’a pas que lui et aussi de AHMED FALL. .
Nous sommes avec vous mais prenez y garde ! Car il faut éduquer mais dans le VRAI !
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